L'arrivée dans un nouveau lycée...

Ça y est. Enfin. Mon premier jour à Ouran High School. Heureusement que je n'habitais pas très loin et que j'ai pu venir à pied, sinon j'aurais été obligée de prendre une de ses voitures qui innondaient l'avant du bâtiment. Elles devaient être longues, car elles mettaient plus longtemps qu'une voiture normale à tourner correctement. Enfin, bref, passons sur ces détails passionnants.
Je trouve la porte assez facilement, étant donné que j'avais au préalable mémorisé la route et surtout, le plan complet de l'établissement. Je connais toutes les portes, les fenêtres, les salles et les escaliers. Oui, j'avais pris mes précautions, pour la simple et bonne raison que j'ai un très, très, très mauvais sens de l'orientation. C'est comme ça, je n'y peux rien. Bon, une fois la porte franchie, je me suis retrouvée dans une ruche. Une vraie ruche. Enfin, si je ne savais pas que j'étais dans un lycée, je l'aurais cru, tellement le bruit était le même. Toutes les conversations, tous les sons et les bruits de pas concordaient. Ce n'est pas possible. Et pourtant...si.
Il faut que je trouve quelqu'un pour lui demander ma classe : les listes de répartiton étaient affichées sur le tableau d'affichage, dans le hall, le lieu où je me trouvais. Mais elles n'étaient pas en braille, elles ! Je voudrais bien demander à quelqu'un de m'aider, mais le brouhaha qui règne couvre ma voix. Je m'approche alors un peu plus du tableau, mais la foule présente me bouscule. Je ne sais plus comment faire. Alors je décide de me mettre à l'écart des gens, et m'assoie sur les marches de l'escalier principal. Je soupire, puis mets un petit air de Mozart dans mon fidèle MP3, histoire de patienter sans m'ennuyer...

- Fuuuh !

Tu arrivas à te dégager d’un troupeau d’élèves. Enfin, un peu d’air ! Aujourd’hui, c’était un jour que tu appréhendais particulièrement : La rentrée. Pour toi, ça allait encore, ce n’était pas ta première année, tu t’y étais plus ou moins habituée… Cependant, qui dit rentrée dit nouveaux élèves, et qui dit nouveaux élèves dit recrutement pour les clubs ! Et le club de musique n’en est pas exclu. Et quel malheureux ont-ils choisi cette année pour recruter ? Devine, c’est pas bien dur. Ben, toi.

N’importe qui aurait réagi en criant joyeusement «　Youpi ! Enfin une bonne occasion de prouver mon talent en relation sociale et de nouer des lieeeeeeens !　»…Ou pas, en fait, ce serait plutôt bizarre… Mais toi, en super timide que tu es, pas moyen d’approcher les gens sans rougir ou bafouiller. La pile de tract pour le club de musique que tu avais dans les mains était encore grande. Depuis tout à l’heure tu te faisais bousculer par des troupeaux de nouveaux élèves, et était trop occupée à chercher de l’air pour penser à distribuer les tract.

Tu te penchas à la balustrade. Déjà, d’en haut, tu pouvais voir le club d’hôtes faire du charme aux nouvelles demoiselles et , sûrement, nouvelles clientes. Tu ne pus réprimer un soupir. Tu fis demi-tour et t’engageas dans les escaliers. Les yeux au ciel, tu te perdis rapidement dans tes pensées. C’est en frappant ton pied contre une marche que tu revins sur terre. Tu lâchas tes feuilles et dévala les escaliers, avec un petit cri de surprise, avant de te rattraper sans mal comme tu le faisais toujours. Toi, tu allais bien. Les tracts, eux, avaient volés et s’étaient fait piétinés par un troupeau d’élève qui passait par là. Dans un soupir, tu commenças à maudire ta fichue maladresse. Comment allais-tu faire maintenant ? Déjà qu’avec les tracts, impossible de les distribuer, tu n’imaginais pas du tout devoir parler directement aux gens pour les inciter à venir !

En te relevant, tu remarquas une jeune fille, assise sur les marches de l’escalier. Même si tu avais une mémoire déplorable, tu pouvais malgré tout dire que tu ne l’avais jamais vu. Sûrement une nouvelle, pas vrai ? Dans ce cas, pourquoi n’allait-elle pas regarder le tableau de répartitions des classes ? C’était dangereux de rester assise ici, avec tout ces gens qui se bousculent…

Tu t’accroupis devant elle. Tu avais remarqué qu’elle avait des écouteurs, et ne pourrait peut-être pas t’entendre. Tu agitas ta main devant ses yeux…Elle ne te remarquait pas ? Tu continuais …Encore et encore… Mais c’est que t’es têtue, dis-moi ! A la fin, tu abandonnas, ne sachant toujours pas pourquoi elle ne t’avais pas remarqué, et posa la main sur son épaule.

-Euh…Tu ne devrais pas rester ici, à vrai dire, tu pourrais te faire bousculer par des gens… marmonna-tu timidement.

J'étais en train d'écouter un superbe solo de violon signé Tchaïcovsky quand je sentis un contact sur mon épaule gauche. Je tourne la tête en direction de l'individu, le regard droit devant moi. Je ne sais pas si il faut que je regarde en haut, ou si la personne s'est baissée, alors je reste comme ça, immobile. Puis, naturellement, je mets mon MP3 en pause afin d'écouter cet individu. Avec une voix comme ça, l'individu en question est sûrement une jeune fille. C'est probablement elle qui était à l'origine du bruit de feuilles de papier qui tombaient. Sa voix est toute basse, elle doit être timide. Pourtant, c'est bien elle qui est la première dans ce lycée à faire attention à moi, et encore plus : à m'adresser la parole. Je n'ai pas l'habitude de ce comportement...Alors, les gens...changent ? Il faut croire que oui. Bon je vais quand même pas rester là sans rien dire ! Elle a fait l'effort de venir vers moi et de me parler, alors c'est à mon tour. J'enlève mes écouteurs, puis lance :

-Je sais. Mais je ne peux pas aller voir ma classe, il y a trop de monde...Et...qui es-tu ?